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GRECS CONTRE TURCS.

Dès 1821, Andronika se joignit à ceux des Maniotes que Colocotroni, condamné à mort et réfugié dans les îles Ioniennes, appela à lui, lorsque, le 18 janvier de cette année, il débarqua à Scardamoula. Elle fut de cette première bataille rangée, livrée en Thessalie, lorsque Colocotroni attaqua les habitants de Phanari, et ceux de Caritène, réunis aux Turcs sur les bords de la Rhouphia. Elle fut aussi de cette bataille de Valtetsio, du 17 mai, qui amena la déroute de l’armée de Moustapha-bey. Plus particulièrement encore, elle se distingua à ce siège de Tripolitza, où les Spartiates traitaient les Turcs de « lâches Persans », où les Turcs traitaient les Grecs de « faibles lièvres de Laconie ! » Mais, cette fois, les lièvres eurent le dessus. Le 5 octobre, la capitale du Péloponnèse, n’ayant pu être débloquée par la flotte turque, dut capituler, et, malgré la convention, fut mise à feu et à sang, pendant trois jours, — ce qui coûta la vie, au dedans comme au dehors, à dix mille Ottomans de tout âge et de tout sexe.

L’année suivante, le 4 mars, ce fut pendant un combat naval qu’Andronika, embarquée sous les ordres de l’amiral Miaoulis, vit les vaisseaux turcs s’enfuir, après une lutte de cinq heures, et chercher un refuge au port de Zante. Mais, sur un de ces vaisseaux, elle avait reconnu son fils, qui pilotait l’escadre