navire maudit ! Ah ! tu ne voulais pas d’une mort infamante, Henry d’Albaret ! Soit ! L’explosion n’épargnera ni les prisonniers, ni l’équipage, ni les officiers de la Syphanta ! Remercie-moi de te donner une telle mort en si bonne compagnie !
— Oui, remercie-le, Henry, dit Hadjine, remercie-le ! Au moins, nous mourrons ensemble !
— Toi, mourir, Hadjine ! répondit Sacratif. Non ! Tu vivras et tu seras mon esclave… mon esclave !… entends-tu !
— L’infâme ! » s’écria Henry d’Albaret.
La jeune fille s’était plus étroitement attachée à lui. Elle au pouvoir de cet homme !
« Saisissez-la ! ordonna Sacratif.
— Et embarque ! ajouta Skopélo. Il n’est que temps ! »
Deux pirates s’étaient jetés sur Hadjine. Ils l’entraînèrent vers la coupée de la corvette.
« Et maintenant, s’écria Sacratif, que tous périssent avec la Syphanta, tous…
— Oui !… tous… et ta mère avec eux ! »
C’était la vieille prisonnière qui venait d’apparaître sur le pont, le visage découvert, cette fois.
« Ma mère !… à bord !… s’écria Sacratif.
— Ta mère, Nicolas Starkos ! répondit Andronika, et c’est de ta main que je vais mourir !