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l’archipel en feu.

Mais Henry d’Albaret n’avait pas été sans se rendre compte de l’effet que ce nom de Starkos venait de produire sur Andronika. On comprend qu’il voulut la presser sur ce point.

« Qu’avez-vous ?… Qu’avez-vous ? s’écria-t-il. Pourquoi ce trouble au nom du capitaine de la Karysta ?… Parlez !… parlez !… Connaissez-vous donc celui qui le porte ?

— Non… Henry d’Albaret, non ! répondit Andronika, qui balbutiait malgré elle.

— Si !… Vous le connaissez !… Andronika, je vous supplie de m’apprendre quel est cet homme… ce qu’il fait… où il est en ce moment… où je pourrais le rencontrer !

— Je l’ignore !

— Non… Vous ne l’ignorez pas !… Vous le savez, Andronika, et vous refusez de me le dire… à moi… à moi !… Peut-être, d’un seul mot vous pouvez me lancer sur sa trace… peut-être sur celle d’Hadjine… et vous refusez de parler !

— Henry d’Albaret, répondit Andronika d’une voix dont la fermeté ne devait plus se démentir, je ne sais rien !… J’ignore où est ce capitaine !… Je ne connais pas Nicolas Starkos ! »

Cela dit, elle quitta le jeune officier, qui resta sous le coup d’une profonde émotion. Mais, depuis