doute, il s’attendait bien à ce qu’Hadjine Elizundo lui notifiât son congé en bonne forme, mais il comptait aussi briser sa résistance, en lui apprenant ce qu’avait été son père et quels rapports le liaient à lui. Or, voici qu’elle savait tout. C’était donc une arme, sa meilleure peut-être, qui se brisait dans sa main. Toutefois, il ne se crut pas désarmé, et il reprit d’un ton quelque peu ironique :
« Ainsi, vous connaissez les affaires de la maison Elizundo, et, les connaissant, vous tenez ce langage ?
— Je le tiens, Nicolas Starkos, et le tiendrai toujours, parce que c’est mon devoir de le tenir !
— Dois-je donc croire, répondit Nicolas Starkos, que le capitaine Henry d’Albaret…
— Ne mêlez pas le nom d’Henry d’Albaret à tout ceci ! » répliqua vivement Hadjine.
Puis, plus maîtresse d’elle-même, et, pour empêcher toute provocation qui eût pu survenir, elle ajouta :
« Vous savez bien, Nicolas Starkos, que jamais le capitaine d’Albaret ne consentira à s’unir à la fille du banquier Elizundo !
— Il sera difficile !
— Il sera honnête !
— Et pourquoi ?
— Parce qu’on n’épouse pas une héritière dont le