peut avoir lieu, et monsieur Henry d’Albaret voudra bien cesser ses visites à la maison de banque.
Tout d’abord, le jeune officier ne comprit rien à ce qu’il venait de lire. Puis, il relut cette lettre… Il fut atterré. Que s’était-il donc passé chez Elizundo ? Pourquoi ce revirement ? La veille, il avait quitté la maison, où se faisaient encore les préparatifs de son mariage ! Le banquier avait été avec lui ce qu’il était toujours ! Quant à la jeune fille, rien n’indiquait que ses sentiments eussent changé à son égard !
« Mais aussi, la lettre n’est pas signée Hadjine ! se répétait-il. Elle est signée Elizundo !… Non ! Hadjine n’a pas connu, ne connaît pas ce que m’écrit son père !… C’est à son insu qu’il a modifié ses projets !… Pourquoi ?… Je n’ai donné aucun motif qui ait pu… Ah ! je saurai quel est l’obstacle qui se dresse entre Hadjine et moi ! »
Et, puisqu’il ne pouvait plus être reçu dans la maison du banquier, il lui écrivit, « ayant absolument le droit, disait-il, de connaître les raisons qui faisaient rompre ce mariage à la veille de s’accomplir ».
Sa lettre resta sans réponse. Il en écrivit une autre, deux autres : même silence.
Ce fut alors à Hadjine Elizundo qu’il s’adressa. Il la suppliait, au nom de leur amour, de lui répondre, dût-