Page:Verne - L’Archipel en feu, 1884.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

123
l’inattendu.

européennes s’en mêlent. S’ils doivent renoncer à la lutte, plus de prisonniers, plus de ventes, plus de profits. C’est pourquoi ces derniers convois qu’on nous livre encore dans d’assez bonnes conditions, auront-ils acquéreurs à haut prix sur les côtes de l’Afrique. Ainsi donc, nous trouverons notre avantage à cette affaire, et vous, le vôtre, par conséquent. — Je puis compter sur votre signature ?

— Je vous escompterai vos traites, répondit Elizundo, et n’aurai pas de signature à vous donner.

— Comme il vous plaira, Elizundo, répondit le capitaine, mais nous nous serions contentés de votre signature. Vous n’hésitiez pas à la donner autrefois !

— Autrefois n’est pas aujourd’hui, dit Elizundo, et, aujourd’hui, j’ai des idées différentes sur tout cela !

— Ah ! vraiment ! s’écria le capitaine. À votre aise, après tout ! — Mais est-il donc vrai que vous cherchiez à vous retirer des affaires, comme je l’ai entendu dire ?

— Oui, Nicolas Starkos ! répondit le banquier d’une voix ferme, et, en ce qui vous concerne, voici la dernière opération que nous ferons ensemble… puisque vous tenez à ce que je la fasse !

— J’y tiens absolument, Elizundo », répondit Nicolas Starkos d’un ton sec.