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EXCURSION DE PROPORTIONS IMPRÉVUES.

Aussi timide que jadis exubérant, il se faisait maintenant le plus petit possible.

— Que portes-tu là ? lui demanda le cheik brusquement.

— Là ? balbutia Thompson démoralise.

— Oui… Ce sac… Donne ! commanda le Maure, en mettant la main sur la précieuse sacoche que Thompson avait en bandoulière.

Celui-ci fit instinctivement un mouvement en arrière. Deux Africains s’élancèrent aussitôt, et Thompson se vit soulagé, en un clin d’œil, de son cher fardeau, sans qu’il osât pousser plus avant une inutile résistance.

Le cheik ouvrit la sacoche conquise. Ses yeux brillèrent de plaisir.

— Bon ! Très bon ! » s’écria-t-il.

Absolument anéanti, son prisonnier était loin d’être du même avis.

Faisant suite, comme de juste, à Thompson, Van Piperboom — de Rotterdam — arrondissait sa vaste corpulence. Il ne semblait pas ému. Paisiblement, il réduisait en fumée d’énormes quantités de tabac, ses petits yeux curieusement ouverts sur les alentours.

Le cheik, un long instant, considéra le géant blond avec une évidente admiration.

« Ton nom ? demanda-t-il enfin.

Ik begrijp niet wat U van mij wilt, Mijnheer de Cheik, maar ik veronderstel dat u wenscht te weten welke mijn naam is en uit welk land ik ben. Ik ben de Heer Van Piperboom, en woom te Rotterdam, een der voornaamste steden van Nederland.

Le cheik tendit l’oreille.

— Ton nom ? insista-t-il.

Ik ben de Heer Van Piperboom uit Rotterdam, répéta Van Piperboom, qui ajouta mélancoliquement :

Overigens, waartoe dient het, u dit te zeggen ? Het is blijkbaar, dat ik toch maar Hebreenwsch voor u spreek, zooals ik dit voor de anderen ook doe. »