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l’île à hélice.

uns, sous la surcharge de la mer, disparaissent dans les profondeurs de l’Océan.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

« Après le crack de la Compagnie, le crack de l’île à hélice ! » s’écrie Pinchinat.

Et ce mot résume la situation.

À présent, de la merveilleuse Standard-Island, il ne reste plus que des morceaux épars, semblables aux fragments sporadiques d’une comète brisée, qui flottent, non dans l’espace, mais à la surface de l’immense Pacifique !



XIV

DÉNOUEMENT.

Au lever de l’aube, voici ce qu’aurait aperçu un observateur, s’il eût dominé ces parages de quelques centaines de pieds : trois fragments de Standard-Island, mesurant de deux à trois hectares chacun, flottent sur ces parages, une douzaine de moindre grandeur surnagent à la distance d’une dizaine d’encablures les uns des autres.

La décroissance du cyclone a commencé aux premières lueurs du jour. Avec la rapidité spéciale à ces grands troubles atmosphériques, son centre s’est déplacé d’une trentaine de milles vers l’est. Cependant la mer, si effroyablement secouée, est toujours monstrueuse, et ces épaves, grandes ou petites, roulent et tanguent comme des navires sur un océan en fureur.

La partie de Standard-Island qui a le plus souffert est celle qui servait de base à Milliard-City. Elle a totalement sombré sous le poids de ses édifices. En vain chercherait-on quelque vestige des