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l’île à hélice.


IX

UN CASUS BELLI.


Toutefois, alors que nos artistes se dépensent en promenades et prennent un aperçu des mœurs de l’archipel, quelques notables de Standard-Island n’ont pas dédaigné d’entrer en relation avec les autorités indigènes de l’archipel. Les « papalangis », — ainsi appelle-t-on les étrangers dans ces îles, — n’avaient point à craindre d’être mal accueillis.

Quant aux autorités européennes, elles sont représentées par un gouverneur général, qui est en même temps consul général d’Angleterre pour ces groupes de l’ouest qui subissent plus ou moins efficacement le protectorat du Royaume-Uni. Cyrus Bikerstaff ne crut point devoir lui faire une visite officielle. Deux ou trois fois, les deux chiens de faïence se sont regardés, mais leurs rapports n’ont pas été au delà de ces regards.

Pour ce qui est du consul d’Allemagne, en même temps l’un des principaux négociants du pays, les relations se sont bornées à un échange de cartes.

Pendant la relâche, les familles Tankerdon et Coverley avaient organisé des excursions aux alentours de Suva et dans les forêts qui hérissent ses hauteurs jusqu’à leurs dernières cimes.

Et, à ce propos, le surintendant fait à ses amis du quatuor une observation très juste.

« Si nos Milliardais se montrent si friands de ces promenades à de hautes altitudes, dit-il, cela tient à ce que notre Standard-Island n’est pas suffisamment accidentée… Elle est trop plate, trop