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KÉRABAN-LE-TÊTU.

— Vous voudriez ? répéta Saraboul.

— Je serais heureux d’avoir un entretien… particulier… avec vous… belle Saraboul !

— Un entretien particulier ?

— Soit ! Je vous laisse alors, dit Yanar.

— Non… restez, mon frère, répondit Saraboul, qui dévisageait son fiancé, restez !… J’ai comme un pressentiment que votre présence ne sera pas inutile !

— Par Mahomet, comment va-t-il s’en tirer ? murmura Kéraban à l’oreille de son neveu.

— Ce sera dur ! dit Ahmet.

— Aussi, ne nous éloignons pas, afin de soutenir, au besoin, les opérations de Van Mitten !

— Pour sûr, il va être mis en pièces ! » murmura Bruno.

Le seigneur Kéraban, Ahmet, Amasia et Nedjeb, Bruno et Nizib se dirigèrent vers la porte, afin de laisser la place libre aux combattants.

« Courage, Van Mitten ! dit Kéraban, qui serra la main de son ami en passant près de lui. Je ne m’éloigne pas, je vais me tenir dans la pièce à côté et veillerai sur vous.

— Courage, mon maître, ajouta Bruno, ou gare le Kurdistan ! »