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KÉRABAN-LE-TÊTU.

« Mais enfin, pour le compte de qui agissait donc ce Yarhud ? demanda Kéraban.

— S’il était vivant, nous saurions bien lui arracher son secret ! s’écria Ahmet.

— Peut-être a-t-il sur lui quelque papier… dit Amasia.

— Oui !… Il faut fouiller ce cadavre ! » répondit Kéraban.

Ahmet se pencha sur le corps de Yarhud, tandis que Nizib approchait une lanterne allumée qu’il venait de prendre dans la caverne.

« Une lettre !… Voici une lettre ! » dit Ahmet, en retirant sa main de la poche du capitaine maltais.

Cette lettre était adressée à un certain Scarpante.

« Lis donc !… lis donc, Ahmet ! » s’écria Kéraban, qui ne pouvait plus maîtriser son impatience !

Et Ahmet, après avoir ouvert la lettre, lut ce qui suit :

« Les chevaux de la caravane une fois enlevés, lorsque Kéraban et ses compagnons seront endormis dans la caverne où les aura conduits Scarpante… »

— Scarpante ! s’écria Kéraban… C’est donc le nom de notre guide, le nom de ce traître ?