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KÉRABAN-LE-TÊTU.

X I I

DANS LEQUEL IL EST RAPPORTÉ QUELQUES PROPOS ÉCHANGÉS ENTRE LA NOBLE SARABOUL ET SON NOUVEAU FIANCÉ.

Lorsque Ahmet rejoignit ses compagnons, les dernières dispositions, pour souper d’abord, pour dormir ensuite, avaient été convenablement prises. La chambre à coucher, ou plutôt le dortoir commun, c’était la caverne, haute, spacieuse, avec des coins et recoins, où chacun pourrait se blottir à son gré et même à son aise. La salle à manger, c’était cette partie plane du campement, sur laquelle des roches éboulées, des fragments de pierre, pouvaient servir de sièges et de tables.

Quelques provisions avaient été tirées de la charrette traînée par le petit âne, — lequel comptait au nombre des convives, ayant été spécialement invité par son ami le seigneur Kéraban. Un peu de fourrage, dont on avait fait une bonne récolte, lui