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KÉRABAN-LE-TÊTU.

reusement, comme le répétait le seigneur Kéraban, et, après lui, son neveu Ahmet, et après Ahmet, Amasia et Nedjeb, et après elle, tous, excepté Bruno :

« Bah ! c’est pour rire ! »

Pendant la cérémonie des fiançailles, les choses se passèrent le plus convenablement du monde. Si ce n’est que le fiancé fut trouvé un peu froid par son terrible beau-frère et par sa non moins terrible sœur, tout alla bien.

À Trébizonde, il ne manquait pas de juges, faisant fonctions d’officiers ministériels, qui eussent réclamé l’honneur d’enregistrer un pareil contrat, – d’autant plus que cela n’allait pas sans quelque profit ; – mais ce fut le magistrat même dont on avait pu apprécier la sagacité dans l’affaire du caravansérail de Rissar qui fut chargé de cette honorable tâche et de complimenter, en bons termes, les futurs époux.

Puis, après la signature du contrat, les deux fiancés et leur suite, au milieu d’un immense concours de populaire, se transportèrent à la ville close, dans une mosquée qui fut autrefois une église byzantine, et dont les murailles sont décorées de curieuses mosaïques. Là, retentirent cer-