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KÉRABAN-LE-TÊTU.

et elle était toute prête, cette potence du mariage, à laquelle ils prétendaient attacher ce flegmatique enfant de la Hollande.

Il ne faudrait pas croire, cependant, que les formalités en usage dans le Kurdistan eussent été, en quoi que ce soit, omises ou seulement négligées. Non ! le beau-frère veillait à tout avec un soin particulier, et, dans cette grande cité, les éléments ne manquaient point, qui devaient donner à ce mariage toute la solennité possible.

En effet, parmi la population de Trébizonde, on compte un certain nombre de Kurdes. Parmi eux, le couple Yanar et Saraboul retrouva des connaissances et des amis de Mossoul. Ces gens superbes se firent un devoir d’assister leur noble compatriote en cette occasion qui s’offrait à elle, et pour la quatrième fois, de se consacrer au bonheur d’un époux. Il y eut donc, du côté de la fiancée, tout un clan d’invités à la cérémonie, tandis que Kéraban, Ahmet, leurs compagnons, s’empressaient de figurer à côté du fiancé. Encore faut-il bien comprendre que Van Mitten, sévèrement gardé à vue, ne se trouva jamais seul avec ses amis, depuis ces dernières paroles échangées au moment où il venait de revêtir le costume tradition-