Page:Verne - Kéraban-le-Têtu, Hetzel, 1883, tome 2.djvu/169

Cette page a été validée par deux contributeurs.

157
KÉRABAN-LE-TÊTU.

Le malheureux Hollandais ne savait plus que faire ni à qui entendre. Il disait oui de la tête, puis, il disait non.

Au moment où les gens du caravansérail s’avançaient pour saisir les trois coupables sur un geste du juge :

« Arrêtez ! dit Van Mitten, d’une voix qui n’avait rien de bien convaincu. Arrêtez !… Je crois bien que c’est moi qui ai…

— Bon ! fit Bruno, cela y est !

— Coup manqué ! se dit Scarpante, sans avoir pu retenir un violent mouvement de dépit.

— C’est vous ?… demanda le juge au Hollandais.

— Moi !… oui… moi !

— Bon monsieur Van Mitten ! murmura la jeune fille à l’oreille du digne homme.

— Oh ! oui ! » ajouta Nedjeb.

Pendant ce temps, que faisait la noble Saraboul ? Eh bien, cette intelligente femme observait, non sans intérêt, celui qui avait eu l’audace de s’attaquer à elle.

« Ainsi, demanda le seigneur Yanar, c’est vous qui avez osé pénétrer dans la chambre de cette noble Kurde !

— Oui !… répondit Van Mitten.