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KÉRABAN-LE-TÊTU.

V I I I

QUI FINIT D’UNE MANIÈRE TRÈS INATTENDUE, SURTOUT POUR L’AMI VAN MITTEN.

Pendant la durée de cette épreuve, le seigneur Kéraban avait pris à part son ami Van Mitten et son neveu Ahmet. Et voici le bout de dialogue qui s’échangeait entre eux, — dialogue dans lequel l’incorrigible personnage, oubliant ses bonnes résolutions de ne plus s’entêter à rien, allait encore imposer à autrui sa manière de voir et sa manière de faire.

« Eh ! mes amis, dit-il, ce sorcier me paraît être tout simplement le dernier des imbéciles !

— Pourquoi ? demanda le Hollandais.

— Parce que rien n’empêche le coupable ou les coupables, — nous, par exemple, — de faire semblant de caresser cette chèvre, en lui passant la main au-dessus du dos, sans y toucher ! Au moins, ce juge aurait-il dû agir en pleine lumière, afin