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KÉRABAN-LE-TÊTU.

reprendre ici la suite de cette querelle… de l’arrêter…

— Eh ! cela n’arrêterait pas son neveu ! répondit Scarpante.

— Je saurais bien me débarrasser du neveu comme de l’oncle !

— Non !… non !… pas de querelle !… pas de bruit !… répondit Scarpante en insistant. Croyez-moi, seigneur Saffar, que ce Kéraban ne puisse pas soupçonner votre présence ici ! Qu’il ne sache pas que c’est pour votre compte que Yarhud a enlevé la fille du banquier Sélim !… Ce serait risquer de tout perdre !

— Soit ! dit Saffar, je me retire et je me fie à ton adresse, Scarpante ! Mais réussis !

— Je réussirai, seigneur Saffar, si vous me laissez agir ! Retournez à Trébizonde, ce soir même…

— J’y retournerai.

— Toi aussi, Yarhud, quitte à l’instant le caravansérail ! reprit Scarpante. On te connaît, et il ne faut pas que l’on te reconnaisse !

— Les voilà ! dit Yarhud.

— Laissez-moi !… laissez-moi seul !… s’écria Scarpante en repoussant le capitaine de la Guïdare.