cette nouvelle taxe, équivalant environ à cinq centimes de France par tête.
« Bon ! un nouvel impôt ! s’écria un Vieux Turc, qui, cependant, aurait dû être bien habitué à ces caprices financiers du Padischah.
— Dix paras ! Le prix d’une demi-tasse de café ! » répondit un autre.
Le chef de police, sachant bien qu’en Turquie, comme partout, on payerait après avoir murmuré, allait quitter la place, lorsque le seigneur Kéraban s’avança vers lui.
« Ainsi, dit-il, voilà une nouvelle taxe à l’adresse de tous ceux qui voudront traverser le Bosphore ?
— Par arrêté du Muchir », répondit le chef de police.
Puis, il ajouta :
« Quoi ! C’est le riche Kéraban qui réclame ?…
— Oui, le riche Kéraban !
— Et vous allez bien, seigneur Kéraban !
— Très bien… aussi bien que les impôts ! — Ainsi, cet arrêté est exécutoire ?…
— Sans doute… depuis sa proclamation.
— Et si je veux me rendre ce soir… à Scutari… dans mon caïque, ainsi que j’ai l’habitude de le faire ?…