dans une fondrière, ou me faire happer aux mollets par quelque chien errant !
— Chien errant !… répondit Nizib.
— Et tu n’as pas besoin de me fatiguer les oreilles avec tes sottes remontrances, ou, par Mahomet, j’allongerai les tiennes à rendre jaloux un âne et son ânier !
— Et son ânier !… répondit Nizib, qui, d’ailleurs, n’avait fait aucune remontrance, comme bien l’on pense.
— Et si le maître de police me met à l’amende, reprit le têtu personnage, je payerai l’amende ! Et s’il me met en prison, j’irai en prison ! Mais je ne céderai ni sur ce point ni sur aucun autre ! »
Nizib fit un signe d’assentiment. Il était prêt à suivre son maître en prison si les choses en arrivaient là.
« Ah ! messieurs les nouveaux Turcs ! s’écria le seigneur Kéraban, en voyant passer quelques Constantinopolitains, vêtus de la redingote droite et coiffés du fez rouge. Ah ! vous voulez nous faire la loi, rompre avec les anciens usages ! Eh bien, quand je devrais être le dernier à protester !… Nizib, as-tu bien dit à mon caïdji de se trouver avec son caïque à l’échelle de Top-Hané dès sept heures ?