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KÉRABAN-LE-TÊTU.

X V

DANS LEQUEL LE SEIGNEUR KÉRABAN, AHMET, VAN MITTEN ET LEURS SERVITEURS JOUENT LE RÔLE DE SALAMANDRES.

Taman n’est qu’une bourgade d’un aspect assez triste avec ses maisons peu confortables, ses chaumes décolorés par l’action du temps, son église de bois, dont le clocher est incessamment enveloppé dans un épais tournoiement de faucons.

La chaise ne fit que traverser Taman. Van Mitten ne put donc visiter ni le poste militaire, qui est important, ni la forteresse de Phanagorie, ni les ruines de Tmoutarakan.

Si Kertsch est grecque par sa population et ses coutumes, Taman, elle, est cosaque. De là, un contraste que le Hollandais ne put observer qu’au passage.

La chaise, prenant invariablement par les routes les plus courtes, suivit, pendant une heure, le lit-