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KÉRABAN-LE-TÊTU.

— Bonne ?… demanda Ahmet.

— Excellente ! répondit Sélim. Un exprès, envoyé par mon ami Kéraban, vient de se présenter à mon comptoir !

— Est-il possible ? s’écria Nedjeb.

— Un exprès, qui m’annonce son arrivée, répondit Sélim, et ne le précède même que de peu d’instants !

— Mon oncle Kéraban ! répétait Ahmet… mon oncle Kéraban n’est plus à Constantinople ?

— Non, et je l’attends ici ! »

Fort heureusement pour le capitaine de la Guïdare, personne ne vit le geste de colère qu’il ne put retenir. L’arrivée immédiate de l’oncle d’Ahmet était la plus grave éventualité qu’il pût redouter pour l’accomplissement de ses projets.

« Ah ! le bon seigneur Kéraban ! s’écria Nedjeb.

— Mais pourquoi vient-il ? demanda la jeune fille.

— Pour votre mariage, chère maîtresse ! répondit Nedjeb. Sans cela, que viendrait-il faire à Odessa ?

— Cela doit être, dit Sélim.

— Je le pense ! répondit Ahmet, Pourquoi aurait-il quitté Constantinople, sans ce motif ? Il se sera