quelque soierie qui plaise à cette folle de Nedjeb !
— Eh ! ne faut-il point qu’elle fasse honneur à sa maîtresse, répondit Nedjeb, le jour où l’on célébrera son mariage avec un seigneur aussi généreux que le seigneur Ahmet ?
— Et, surtout, aussi bon ! ajouta la jeune fille, en tendant la main à son fiancé.
— Voilà qui est convenu, capitaine, dit Ahmet. Vous nous recevrez à bord de votre tartane.
— À quelle heure ? demanda Yarhud, car je veux être là pour vous montrer toutes mes richesses ?
— Eh bien… dans l’après-midi.
— Pourquoi pas tout de suite ? s’écria Nedjeb.
— Oh ! l’impatiente ! répondit en riant Amasia. Elle est encore plus pressée que moi de visiter ce bazar flottant ! On voit bien qu’Ahmet lui a promis quelque cadeau, qui la rendra plus coquette encore !
— Coquette, s’écria Nedjeb, de sa voix caressante, coquette pour vous seule, ma bien-aimée maîtresse !
— Il ne tient qu’à vous, seigneur Ahmet, dit alors le capitaine Yarhud, de venir dès à présent visiter la Guïdare. Je puis héler mon canot, il accostera au pied de la terrasse, et, en quelques coups d’avirons, il vous aura déposé à bord.