sont là, qui entourent la voiture et se préparent à l’attaquer !
— Quels sont ces animaux ?
— Voyez ! »
La vitre de la portière fut abaissée, et Kéraban se pencha au dehors.
« Allah nous protège ! s’écria-t-il. Voilà toute une bande de sangliers sauvages ! »
Il n’y avait pas à s’y tromper. C’étaient bien des sangliers. Ces animaux sont très nombreux dans toute la contrée qui confine à l’estuaire danubien ; leur attaque est fort à redouter, et ils peuvent être rangés dans la catégorie des bêtes féroces.
« Et qu’allons-nous faire ? demanda le Hollandais.
— Rester tranquilles, s’ils n’attaquent pas, répondit Kéraban. Nous défendre, s’ils attaquent !
— Pourquoi ces sangliers nous attaqueraient-ils ? reprit Van Mitten, Ils ne sont point carnassiers, que je sache !
— Soit, répondit Kéraban, mais si nous ne courons pas la chance d’être dévorés, nous courons la chance d’être éventrés !
— Cela se vaut, fit tranquillement observer Bruno.