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KÉRABAN-LE-TÊTU

PREMIÈRE PARTIE


I

DANS LEQUEL VAN MITTEN ET SON VALET BRUNO
SE PROMÈNENT, REGARDENT, CAUSENT,
SANS RIEN COMPRENDRE À CE QUI SE PASSE.

Ce jour-là, 16 août, à six heures du soir, la place de Top-Hané, à Constantinople, si animée d’ordinaire par le va-et-vient et le brouhaha de la foule, était silencieuse, morne, presque déserte. En le regardant du haut de l’échelle qui descend au Bosphore, on eût encore trouvé le tableau charmant, mais les personnages y manquaient. À peine quelques étrangers passaient-ils pour remonter d’un pas rapide les ruelles étroites, sordides, boueuses,