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LES EXPÉDITIONS POLAIRES

expédition très-importante, lorsque Ferdinand le Catholique vint à mourir, le 23 janvier 1516. Cabot retourna aussitôt en Angleterre, après avoir obtenu vraisemblablement un congé.

Eden nous apprend que Cabot fut nommé l’année suivante, avec sir Thomas Pert, au commandement d’une flotte qui devait gagner la Chine par le nord-ouest. Le 11 juin, il était dans la baie d’Hudson par 67° 1/2 de latitude ; la mer libre de glace s’étendait devant lui si loin qu’il comptait réussir dans son entreprise, lorsque la lâcheté de son compagnon, la couardise et la mutinerie des équipages, qui refusèrent d’aller plus loin, vinrent le forcer de rentrer en Angleterre. Dans son Theatrum orbis terrarum, Ortelius trace la forme de la baie d’Hudson, telle qu’elle est véritablement, il indique même à son extrémité septentrionale un détroit qui se dirige vers le nord. Comment le géographe a-t-il pu être si exact ? Qui lui a donné les informations que reproduit sa carte, sinon Cabot ? dit M. Nicholls.

À son retour en Angleterre, Cabot trouva le pays ravagé par une horrible peste, qui arrêtait jusqu’aux transactions commerciales. Bientôt, soit que le temps de son congé fût écoulé, soit qu’il voulût se soustraire au fléau ou qu’il fût rappelé en Espagne, le navigateur vénitien regagna ce pays. En. 1518, le 5 février, Cabot fut nommé pilote-major avec des appointements qui, ajoutés à ceux qu’il touchait déjà, formaient un total de 125,000 maravédis, soit 300 ducats. Il n’exerça