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PREMIER VOYAGE AUTOUR DU MONDE

un certain Jacques-Antoine Fabre de le traduire en français. Au lieu d’en donner une traduction fidèle, Fabre en aurait fait une sorte d’abrégé. Quelques critiques supposent cependant que ce récit aurait été écrit originairement en français ; ils fondent leur opinion sur l’existence de trois manuscrits français du XVIe siècle, qui présentent des variantes considérables, et dont deux sont déposés à la Bibliothèque nationale de Paris.

Pigafetta mourut à Vicence vers 1534. dans une maison qu’on pouvait encore voir en 1800 rue de la Lune, et qui portait la devise bien connue : « Il n’est ose sans espine. »

Toutefois, nous n’avons pas voulu nous en tenir à la relation de Pigafetta, et nous l’avons contrôlée et complétée au moyen du récit de Maximilien Transylvain, secrétaire de Charles-Quint, dont on trouve la traduction italienne dans le précieux recueil de Ramusio.

La flotte de Magellan se composait de la Trinidad, de 120 tonneaux, sur laquelle battait le pavillon du commandant de l’expédition ; du Sant’-Antonio, également de 120 tonneaux, commandant Juan de Carthagena, le second, la personne conjointe de Magellan, dit la cédule ; de la Concepcion, de 90, commandant Gaspar de Quesada ; de la fameuse Victoria, de 85, commandant Luis de Mendoza ; et enfin du Santiago, de 75, commandant Joao Serrão, dont les Espagnols ont fait Serrano.

Quatre de ces capitaines et presque tous les pilotes étaient Portugais. Barbosa et Gomes sur la Trinidad, Luis Alfonso de Goes et Vasco Gallego sur la Victoria,