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II

La Petite-Arménie. — La Grande-Arménie. — Le mont Ararat. — La Géorgie. — Mossoul Bagdad, Bassorah, Tauris. — La Perse. — La province de Kirman. — Comadi. — Ormuz. — Le Vieux de la montagne. — Cheburgan. — Balac. — Le Balacian. — Cachemire. — Kaschgar. — Samarkand. — Cotan. — Le désert. — Tangut. — Caracorum. — Signan-fu. — Tenduc. — La grande muraille. — Ciandu, la ville actuelle de Chang-tou. — La résidence de Kublaï-Khan. — Cambaluc, maintenant Péking. — Les fêtes de l’empereur. — Ses chasses. — Description de Péking. — L’hôtel de la monnaie et les billets de banque chinois. — Les postes de l’empire.

En quittant la ville d’Issus, Marco Polo parle de la Petite-Arménie comme d’une terre très-insalubre, dont les habitants, autrefois vaillants, maintenant vils et chétifs, n’ont d’autre talent que de bien boire. Quant au port d’Issus, c’est l’entrepôt des précieuses marchandises de l’Asie et le rendez-vous des marchands de tout pays. De la Petite-Arménie, Marco Polo passe dans la Turcomanie, dont les tribus, simples et un peu sauvages, exploitent des pâturages excellents, et élèvent des chevaux et des mulets renommés ; quant aux ouvriers des villes, ils excellent dans la fabrication des tapis et des draps de soie. La Grande-Arménie, que Marco Polo visita ensuite, offre pendant l’été un campement favorable aux armées tartares. Là, le voyageur vit le mont Ararat, où s’arrêta l’arche de Noé après le déluge, et il signale sur les terres confinant à la mer