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spécialement Athènes et ses monuments, ses tombeaux, ses arcs, ses temples, sa citadelle, son aréopage, son académie, ses colonnes. De l’Attique, il passe dans la Corinthie, et explore les îles d’Egine et d’Éaque. Après la Corinthie, la Laconie et Sparte, l’île de Cythère, la Messénie, l’Élide, l’Achaïe, l’Arcadie, la Béotie et la Phocide sont étudiées avec soin ; les routes des provinces, les rues des villes sont portées dans ce récit, et l’aspect général des diverses contrées de la Grèce n’y est point oublié. Mais, en somme, Pausanias n’ajouta aucune découverte nouvelle à celles que ses prédécesseurs avaient mentionnées. Ce fut un voyageur précis qui borna son œuvre à l’exploration exacte de la Grèce, et non un découvreur. Néanmoins, sa relation a été mise à profit par tous les géographes et commentateurs qui traitèrent de l’Hellas et du Péloponèse, et c’est avec raison qu’un savant du seizième siècle a pu l’appeler « un trésor de la plus ancienne et de la plus rare érudition. »

Cent trente ans environ après l’historien grec, un voyageur chinois, un moine, entreprenait, vers la fin du quatrième siècle, une exploration des pays situés à l’occident de la Chine. La relation de son voyage nous a été conservée, et il faut s’associer aux sentiments de M. Charton, qui regarde ce récit « comme un monument d’autant plus précieux, qu’il nous transporte en dehors de notre point de vue exclusif de la civilisation occidentale. »

Fa-Hian, accompagné de quelques moines, voulant