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désordre, mais par-dessus tout cet indomptable orgueil national qui empêcha le mélange des vainqueurs et des vaincus.

Cette décadence fut toutefois arrêtée par deux héros, Juan de Castro, si pauvre, après avoir manié tant de richesses, qu’il n’avait même pas de quoi s’acheter une poule pendant sa dernière maladie, et Ataïde, qui donnèrent encore une fois à ces populations corrompues l’exemple des plus mâles vertus et de l’administration la plus intègre. Mais, après eux, l’effondrement se produisit ; cet immense empire tomba entre les mains des Espagnols et des Hollandais, qui ne surent pas eux-mêmes le garder intact. Tout passe, tout se transforme. N’est-ce pas le cas de répéter, avec le dicton espagnol, mais en l’appliquant aux empires : la vie n’est qu’un songe ?



FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE