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avait subis. En même temps il réclamait la translation de son comptoir à Calicut, où il espérait que les marchandises se vendraient plus facilement.

La requête fut favorablement accueillie et les bonnes relations se maintinrent, malgré les menées des Maures, jusqu’au 10 août 1498. Ce jour-là, Dias vint prévenir le zamorin du prochain départ de Gama, lui rappeler sa promesse d’envoyer une ambassade en Portugal, et il lui demanda un échantillon de chacune des productions du pays, qui lui serait payé sur les premières marchandises vendues après le départ de la flotte, car les employés de la factorerie comptaient rester à Calicut pendant l’absence de Gama.

Non-seulement le zamorin, encore poussé par les trafiquants arabes, refusa l’exécution de sa promesse, mais il réclama le paiement de 600 séraphins pour droits de douane. En même temps, il faisait saisir les marchandises et retenait prisonniers les employés de la factorerie.

Un tel outrage, un tel mépris du droit des gens appelaient une prompte vengeance. Cependant Gama sut dissimuler ; mais, lorsqu’il reçut à son bord la visite de quelques riches marchands, il les retint et envoya au zamorin demander l’échange des prisonniers.

La réponse du roi s’étant fait attendre au delà du délai fixé par l’amiral, celui-ci mit à la voile et alla jeter l’ancre à quatre lieues de Calicut. Après une nouvelle attaque infructueuse des Hindous, les deux facteurs revinrent à bord. et une partie des otages, dont Gama