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l’histoire de ces peuples qui les premiers secouèrent le joug des Assyriens. Ces Mèdes fondèrent l’immense ville d’Ecbatane, qui fut entourée de sept murailles concentriques, et ils furent réunis en un seul corps de population sous le règne de Dejocès. Après avoir traversé les montagnes qui séparent la Médie de la Colchide, le voyageur grec pénétra dans le pays illustré par les prouesses de Jason, et il en étudia, avec la précision qui lui était propre, les mœurs et les coutumes.

Hérodote paraît avoir parfaitement connu la disposition topographique de la mer Caspienne. Il dit qu’elle est « une mer par elle-même », et qu’elle n’a aucune communication avec l’autre. Cette Caspienne est, suivant lui, bornée à l’ouest par le Caucase, à l’est par une vaste plaine qu’habitent les Massagètes, qui pourraient bien être Scythes de nation, opinion admise par Arrien et Diodore de Sicile. Ces Massagètes n’adorent que le soleil, et ils immolent des chevaux en son honneur. Hérodote parle en cet endroit de deux grands fleuves, dont l’un, l’Araxes, serait le Volga, et dont l’autre, l’Ist, serait le Danube.

Le voyageur passe ensuite en Scythie. Pour lui, les Scythes sont ces tribus diverses qui habitent le pays spécialement compris entre le Danube et le Don, c’est-à-dire une portion considérable de la Russie d’Europe, Ces Scythes ont l’habitude de crever les yeux à leurs prisonniers. Ils ne sont point cultivateurs, mais nomades. Hérodote raconte les diverses fables qui obscurcissent l’origine de la nation scythique, et dans lesquelles Her-