Page:Verne - Hier et demain, 1910.djvu/311

Cette page a été validée par deux contributeurs.
299
L’ÉTERNEL ADAM.

sans inconvénient l’abandonner à lui-même.

Dès que le débarquement fut achevé, notre nouvelle vie commença. En premier lieu, il convenait…



Arrivé à ce point de sa traduction, le zartog Sofr dut s’interrompre. Le manuscrit avait à cet endroit une première lacune, probablement fort importante d’après la quantité de pages intéressées, lacune suivie de plusieurs autres plus considérables encore, autant qu’il était possible d’en juger. Sans doute, un grand nombre de feuillets avaient été atteints par l’humidité, malgré la protection de l’étui : il ne subsistait, en somme, que des fragments plus ou moins étendus, dont le contexte était à jamais détruit. Ils se succédaient dans cet ordre :



… commençons à nous acclimater.

Combien y a-t-il de temps que nous avons débarqué sur cette côte ? Je n’en sais plus rien. Je l’ai demandé au docteur Moreno, qui tient un calendrier des jours écoulés. Il m’a dit : « Six mois… », en ajoutant : « à quelques jours près », car il craint de s’être trompé.

Nous en sommes déjà là ! Il n’a fallu que six mois pour que nous ne soyons plus très