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HIER ET DEMAIN.

d’une profonde excavation, où gisaient de nombreux outils. Là seraient jetés à bref délai les fondements d’une construction neuve qui doublerait la surface de son laboratoire. Mais, en ce jour de fête, les ouvriers avaient abandonné leur travail pour se livrer au plaisir.

Sofr estimait machinalement l’ouvrage déjà fait et l’ouvrage qui restait à faire, quand, dans la pénombre de l’excavation, un point brillant attira ses yeux. Intrigué, il descendit au fond du trou et dégagea un objet singulier de la terre qui le recouvrait aux trois quarts.

Remonté au jour, le zartog examina sa trouvaille. C’était une sorte d’étui, fait d’un métal inconnu, de couleur grise, de texture granuleuse, et dont un long séjour dans le sol avait atténué l’éclat. Au tiers de sa longueur, une fente indiquait que l’étui était formé de deux parties s’emboîtant l’une dans l’autre : Sofr essaya de l’ouvrir.

À sa première tentative, le métal, désagrégé par le temps, se réduisit en poussière, découvrant un second objet qui y était inclus.

La substance de cet objet était aussi nouvelle pour le zartog que le métal qui l’avait protégé jusqu’alors. C’était un rouleau de feuillets superposés et criblés de signes étranges, dont la régularité montrait qu’ils étaient des caractères d’écriture, mais d’une écriture inconnue, et telle que