nir la divinité : de cette façon, il devient inutile de chercher la solution des énigmes de l’univers, les problèmes étant supprimés aussitôt que posés.
Si encore la légende populaire avait eu ne fût-ce que l’apparence d’une base sérieuse !… Mais elle ne reposait sur rien. Ce n’était qu’une tradition, née aux époques d’ignorance, et transmise ensuite d’âge en âge. Jusqu’à ce nom : « Hedom !… » D’où venait ce vocable bizarre, à la consonnance étrangère, qui ne semblait pas appartenir à la langue des Andart’-Iten-Schu ? Rien que sur cette petite difficulté philologique, une infinité de savants avaient pâli, sans trouver de réponse satisfaisante… Allons ! billevesées que tout cela, indignes de retenir l’attention d’un zartog !…
Sofr, agacé, descendit dans son jardin. Aussi bien était-ce l’heure où il avait coutume de le faire. Le soleil déclinant versait sur la terre une chaleur moins brûlante, et une brise tiède commençait à souffler de la Spone-Schu. Le zartog erra par les allées, à l’ombre des arbres, dont les feuilles frissonnantes murmuraient au vent du large, et, peu à peu, ses nerfs retrouvèrent leur équilibre habituel. Il put secouer ses absorbantes pensées, jouir paisiblement du plein air, s’intéresser aux fruits, richesse des jardins ; aux fleurs, leur parure.
Le hasard de la promenade l’ayant ramené vers sa maison, il s’arrêta au bord