tions, — aujourd’hui même, ce 25 juillet de la présente année 2889.
Francis Benett, ce matin-là, s’est réveillé d’assez maussade humeur. Voilà huit jours que sa femme est en France et il se trouve un peu seul. Le croirait-on ? Depuis dix ans qu’ils sont mariés, c’était la première fois que Mrs. Edith Benett, la professional beauty, fait une si longue absence. D’ordinaire, deux ou trois jours suffisent à ses fréquents voyages en Europe, et plus particulièrement à Paris, où elle va acheter ses chapeaux.
Dès son réveil, Francis Benett mit donc en action son phonotéléphote, dont les fils aboutissent à l’hôtel qu’il possède aux Champs-Elysées.
Le téléphone, complété par le téléphote, encore une conquête de notre époque ! Si la transmission de la parole par les courants électriques est déjà fort ancienne, c’est d’hier seulement qu’on peut aussi transmettre l’image. Précieuse découverte, dont Francis Benett ne fut pas le dernier à bénir l’inventeur, lorsqu’il aperçut sa femme, reproduite dans un miroir téléphotique, malgré l’énorme distance qui l’en séparait.
Douce vision ! Un peu fatiguée du bal ou du théâtre de la veille, Mrs. Benett est encore au lit. Bien qu’il soit près de midi