truction à quatre façades, mesurant chacune trois kilomètres, et dont le toit s’abrite sous le glorieux pavillon soixante-quinze fois étoilé de la Confédération.
À cette heure, Francis Benett, roi des journalistes, serait le roi des deux Amériques, si les Américains pouvaient jamais accepter un souverain quelconque. Vous en doutez ? Mais les plénipotentiaires de toutes les nations et nos ministres eux-mêmes se pressent à sa porte, mendiant ses conseils, quêtant son approbation, implorant l’appui de son tout-puissant organe. Comptez les savants qu’il encourage, les artistes qu’il entretient, les inventeurs qu’il subventionne ! Royauté fatigante que la sienne, travail sans repos, et, bien certainement, un homme d’autrefois n’aurait pu résister à un tel labeur quotidien. Très heureusement, les hommes d’aujourd’hui sont de constitution plus robuste, grâce aux progrès de l’hygiène et de la gymnastique, qui de trente-sept ans ont fait monter à soixante-huit la moyenne de la vie humaine, — grâce aussi à la préparation des aliments aseptiques, en attendant la prochaine découverte de l’air nutritif, qui permettra de se nourrir… rien qu’en respirant.
Et maintenant, s’il vous plaît de connaître tout ce que comporte la journée d’un directeur du Earth Herald, prenez la peine de le suivre dans ses multiples occupa-