qu’un chemin de hallage, dans ces jolis bourgs qu’une série de magasins à sucre et à coton, et je songe sérieusement à jeter un barrage sur l’Hudson et à utiliser ses eaux pour faire tourner un moulin à café !
— Eh mais ! moulin à café à part, c’est une idée, cela !
— Pourquoi, s’il vous plaît, n’aurais-je pas des idées comme un autre ?
— Vous avez donc été piqué par le taon de l’industrie ? demanda Mrs. Melvil en riant.
— Jugez-en vous-même, répondis-je.
Je lui racontai les diverses scènes dont j’avais été témoin. Elle écouta mon récit gravement, comme il convient à toute intelligence américaine, et se mit à réfléchir. Une Parisienne ne m’en aurait pas laissé dire la moitié.
— Eh bien, Mistress, que pensez-vous de cet Hopkins ?
— Cet homme, me répondit-elle, peut être un grand génie spéculateur qui fonde une entreprise gigantesque, ou tout bonnement un montreur d’ours de la dernière foire de Baltimore. »
Je me mis à rire et la conversation aiguilla vers d’autres sujets.
Notre voyage se termina sans nouveaux incidents, si ce n’est qu’Hopkins faillit jeter une de ses immenses caisses à l’eau, en voulant la déplacer malgré le capitaine. La discussion qui suivit lui servit encore à pro-