rades en sortent, vêtus de leurs habits de fête, Hoct, Farina, tous ceux qui faisaient partie de la maîtrise. Puis c’est le tour des fillettes, et, en premier lieu, ma petite Mi-bémol. Je la prends par la main.
« J’ai peur ! » me dit-elle.
Je n’osais répondre : « Moi aussi ! » par crainte de l’effrayer davantage. Enfin, nous sommes au complet. Tous ceux qui ont leur note personnelle, la gamme chromatique tout entière, quoi !
Mais quel est donc le projet de l’organiste ? À défaut de son appareil de voix enfantines, est-ce qu’il voudrait former un registre avec les enfants de la maîtrise ?
Qu’on le veuille ou non, il faut obéir à ce personnage fantastique, comme des musiciens obéissent à leur chef d’orchestre, lorsque le bâton frémit entre ses doigts. La porte latérale de l’église est là. Nous la franchissons deux à deux. Personne encore dans la nef qui est froide, sombre, silencieuse. Et lui qui m’avait dit que mon père et ma mère m’y attendaient !… Je l’interroge, j’ose l’interroger.
« Tais-toi, Ré-dièze, me répond-il, et aide la petite Mi-bémol à monter. »
C’est ce que je fis. Nous voici tous engagés dans l’étroite vis et nous arrivons au palier de la tribune. Soudain, elle s’illumine. Le clavier de l’orgue est ouvert, le souffleur est à son poste, on dirait que c’est