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HIER ET DEMAIN.

Mes draps furent vivement écartés. J’ouvris mes yeux, qui furent éblouis par la lueur d’un fanal, pendu au bout d’une main…

De quelle épouvante je fus saisi !… C’était bien maître Effarane qui me parlait.

— Allons, Ré-dièze, habille-toi.

— M’habiller ?…

— À moins que tu ne veuilles aller en chemise à la messe ! Est-ce que tu n’entends pas la cloche ?

En effet, la cloche sonnait à toute volée.

— Dis donc, Ré-dièze, veux-tu t’habiller ?

Inconsciemment, mais en une minute, je fus vêtu. Il est vrai, maître Effarane m’avait aidé, et ce qu’il faisait, il le faisait vite.

— Viens, dit-il, en reprenant sa lanterne.

— Mais, mon père, ma mère ?… observai-je…

— Ils sont déjà à l’église. »

Cela m’étonnait qu’ils ne m’eussent point attendu. Enfin, nous descendons. La porte de la maison est ouverte, puis refermée, et nous voilà dans la rue.

Quel froid sec ! La place est toute blanche, le ciel tout épinglé d’astres. Au fond se détache l’église, et son clocher dont la pointe semble allumée d’une étoile.

Je suivais maître Effarane. Mais au lieu de se diriger vers l’église, voici qu’il prend des rues, de-ci, de-là. Il s’arrête devant des maisons dont les portes s’ouvrent sans qu’il ait besoin d’y frapper. Mes cama-