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comte Timascheff. Mais ne craignez-vous pas que ce nouveau calendrier ne soit un peu trouble…

— Trouble ! s’écria le professeur ! Depuis le 1er  janvier, je ne compte pas autrement !

— Ainsi, demanda le capitaine Servadac, nos mois auront maintenant au moins cent vingt jours.

— Quel mal y voyez-vous ?

— Aucun, mon cher professeur. Donc, aujourd’hui, au lieu d’être en mai, nous ne sommes qu’en mars ?

— En mars, messieurs, au deux cent soixante-sixième jour de l’année gallienne, qui correspond au cent trente-troisième de l’année terrestre. C’est donc aujourd’hui le 12 mars gallien, et quand soixante jours galliens se seront écoulés en plus…

— Nous serons au 72 mars ! s’écria Hector Servadac ! Bravo ! Soyons logiques ! »

Palmyrin Rosette eut l’air de se demander si son ancien élève ne se moquait pas tant soit peu de lui ; mais, l’heure étant avancée, les trois visiteurs quittèrent l’observatoire.

Le professeur avait donc fondé le calendrier gallien. Toutefois, il convient d’avouer qu’il fut le seul à s’en servir, et que personne ne le comprenait, lorsqu’il parlait du 47 avril ou du 118 mai.

Cependant, le mois de juin, — ancien calendrier, — était venu, durant lequel Gallia devait parcourir vingt-sept millions cinq cent mille lieues seulement et s’éloi-