— Vous êtes donc bien pressé ? répondit Palmyrin Rosette.
— Ce qu’Isac vous demande, monsieur, dit alors le lieutenant Procope, je désirerais le formuler plus scientifiquement.
— Faites.
— Vous dites que l’ancienne orbite de Gallia a été modifiée ?
— Incontestablement.
— La nouvelle orbite, la nouvelle courbe que suit la comète est-elle hyperbolique, ce qui l’entraînerait à des distances infinies dans le monde sidéral et sans aucun espoir de retour ?
— Non ! répondit Palmyrin Rosette.
— Cette orbite serait donc devenue elliptique ?
— Elliptique.
— Et son plan coïnciderait toujours avec celui de l’orbite terrestre ?
— Absolument.
— Gallia serait donc une comète périodique ?
— Oui, et à courte période, puisque sa révolution autour du soleil, en tenant compte des perturbations que lui feront subir Jupiter, Saturne et Mars, s’accomplira exactement en deux ans.
— Mais alors, s’écria le lieutenant Procope, toutes les chances seraient pour que, deux ans après le choc, elle retrouvât la terre au point même où elle l’a déjà rencontrée ?