Hector Servadac, sentant l’ironie de la réponse, sourit légèrement et dit :
« Le lieutenant Procope, commandant la goëlette Dobryna, sur laquelle nous avons fait le tour du monde gallien.
— Le tour ?… s’écria vivement le professeur.
— Exactement le tour, » répondit le capitaine Servadac.
Puis il continua :
« Ben-Zouf, mon ordon…
— Aide de camp du gouverneur général de Gallia, » se hâta d’ajouter Ben-Zouf, qui ne voulait pas laisser contester cette double qualité ni à lui ni à son capitaine.
Furent présentés successivement les matelots russes, les Espagnols, le jeune Pablo et la petite Nina, que le professeur regarda par-dessous ses formidables lunettes, comme un bourru qui n’aime pas les enfants.
Quant à Isac Hakhabut, il s’avança en disant :
« Monsieur l’astronome, une question, une seule, mais à laquelle j’attache une grande importance.. Quand pouvons-nous espérer revenir ?…
— Eh ! répondit le professeur, qui parle de revenir ! C’est à peine si nous sommes partis ! »
Les présentations étant faites, Hector Servadac pria Palmyrin Rosette de raconter son histoire.
Cette histoire peut se résumer en quelques lignes.
Le gouvernement français, ayant voulu vérifier la