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plus gros que le globe terrestre, si bien qu’en cas de rencontre, l’avantage resterait peut-être à la comète.

Quant aux quelques nébulosités les plus remarquables qui ont été mesurées, on trouve qu’elles varient entre sept mille deux cents et quatre cent cinquante mille lieues.

Pour conclure, il faut dire avec Arago :

Il existe ou peut exister :

1o Des comètes sans noyaux ;

2o Des comètes dont le noyau est peut-être diaphane ;

3o Des comètes plus brillantes que les planètes, ayant un noyau probablement solide et opaque.

Et maintenant, avant de rechercher quelles seraient les conséquences d’une rencontre de la terre et l’un de ces astres, il est à propos de remarquer que, même au cas où il n’y aurait pas choc direct, les phénomènes les plus graves pourraient se produire.

En effet, le passage à petite distance d’une comète, si sa masse est suffisamment considérable, ne serait pas sans danger. Avec une masse inférieure, rien à craindre. C’est ainsi que la comète de 1770, qui s’est approchée de la terre à six cent mille lieues, n’a pas fait varier d’une seconde la durée de l’année terrestre, tandis que l’action de la terre avait retardé de deux jours la révolution de la comète.

Mais, au cas où les masses des deux corps seraient égales, si la comète passait à cinquante-cinq mille