qu’une ceinture, énormément gonflée, ceignait la taille du juif.
« Qu’est cela ? demanda-t-il.
— Ça, monsieur le gouverneur, répondit Isac Hakhabut, c’est ma modeste fortune que j’emporte avec moi !
— Et que pèse-t-elle, votre modeste fortune ?
— Oh ! une trentaine de kilos seulement.
— Trente kilos, et notre montgolfière n’a que la force ascensionnelle suffisante pour nous enlever ! Débarrassez-vous, maître Isac, de cet inutile fardeau.
— Mais, monsieur le gouverneur…
— Inutile, vous dis-je, puisque nous ne pouvons surcharger ainsi la nacelle !
— Dieu de l’univers ! s’écria Isac, toute ma fortune, tout mon bien, si péniblement amassé !
— Eh ! maître Isac, vous savez bien que votre or n’aura plus aucune valeur sur la terre, puisque Gallia vaut deux cent quarante-six sextillions !
— Mais, monseigneur, par pitié !
— Allons, Mathathias, dit alors Ben-Zouf, délivre-nous de ta présence ou de ton or, — à ton choix ! »
Et le malheureux Isac dut se délester de son énorme ceinture, au milieu de lamentations et d’objurgations dont on n’essayera même pas de donner une idée.
Quant à Palmyrin Rosette, ce fut une bien autre affaire. Le savant rageur prétendait ne pas quitter le noyau de sa comète. C’était l’arracher de son