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— L’air chaud nous suffira, répondit Procope, car il ne sera pas nécessaire de rester plus d’une heure dans l’air.

— Bien, dif le capitaine Servadac… une montgolfière… c’est primitif et plus facile à fabriquer… Mais l’enveloppe ?…

— Nous la taillerons dans les voiles de la Dobryna, qui sont en toile légère et résistante…

— Bien parlé, Procope, répondit le comte Timascheff. Tu as vraiment réponse atout.

— Hurrah ! bravo ! » cria Ben-Zouf, pour conclure.

C’était, en vérité, un plan hardi que venait de proposer le lieutenant Procope. Toutefois, la perte des colons étant assurée en toute autre hypothèse, il fallait tenter l’aventure et résolument. Pour cela, il importait de connaître exactement, non-seulement l’heure, mais la minute, mais, s’il était possible, la seconde à laquelle la collision se produirait.

Le capitaine Servadac se chargea de le demander à Palmyrin Rosette, en prenant toutes sortes de ménagements. Donc, dès cette époque, sous la direction du lieutenant, on commença la construction de la montgolfière. Elle devait être d’assez grande dimension pour enlever tous les habitants de la Terre-Chaude, au nombre de vingt-trois, — car, après leur refus, il n’y avait plus à se préoccuper des Anglais de Gibraltar et de Ceuta.

En outre, le lieutenant Procope résolut d’accroître