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velle rencontre qui devait se produire entre la comète et le sphéroïde terrestre.

En principe, il fallait regarder comme un véritable miracle que, lors du premier choc, le capitaine Servadac, ses compagnons, les animaux, en un mot tous les êtres enlevés à la terre, eussent survécu. Cela tenait sans doute à ce que le mouvement s’était lentement modifié par suite de circonstances inconnues. Si la terre comptait quelques victimes déjà, on le saurait plus tard. En tout cas, un fait certain, c’est que nul de ceux qui avaient été emportés, aussi bien à l’île Gourbi qu’à Gibraltar, à Ceuta, à Madalena et à Formentera, n’avait personnellement souffert de la collision.

En serait-il de même au retour ? Il n’y fallait pas compter, très-probablement.

Ce fut dans la journée du 10 novembre que se traita cette importante question. Le comte Timascheff, le capitaine Servadac et le lieutenant Procope se réunirent dans cette excavation qui leur servait de salle commune. Ben-Zouf fut naturellement admis à la séance. Quant à Palmyrin Rosette, régulièrement convoqué, il avait refusé de venir, cette question ne l’intéressant en aucune manière. Depuis la disparition de sa chère Nérina, il ne pouvait se consoler. Menacé de perdre sa comète, comme il avait perdu son satellite, il désirait qu’on le laissât tranquille. Ce qu’on fit.