major. Aussi se garda-t-il d’insister ni de laisser soupçonner ses projets.
« Puis-je savoir, reprit alors le major Oliphant, ce qui me vaut l’honneur de votre visite ?
— Major Oliphant, répondit le capitaine Servadac, je suis venu pour rendre service à vos compagnons et à vous.
— Ah ! fit le major du ton d’un homme qui ne croit avoir besoin des services de personne.
— Peut-être, major Oliphant, n’êtes-vous pas au courant de ce qui s’est passé, et ignorez-vous que les rochers de Ceuta et de Gibraltar courent le monde solaire à la surface d’une comète ?
— Une comète ? » répéta le major avec un sourire de parfaite incrédulité.
En quelques mots, le capitaine Servadac fit connaître les résultats de la rencontre de la terre et Gallia, — ce qui ne fit pas même sourciller l’officier anglais. Puis, il ajouta que presque toutes les chances étaient pour un retour au globe terrestre, et qu’il conviendrait peut-être que les habitants de Gallia réunissent leurs efforts pour parer aux dangers de la nouvelle collision.
« Donc, major Oliphant, si votre petite garnison et celle de Gibraltar veulent émigrer à la Terre-Chaude ?…
— Je ne saurais trop vous remercier, capitaine Servadac, répondit froidement, le major Oliphant,