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— Quelque chose qui remue sur le rocher.

— Avançons, » répondit le capitaine Servadac.

Deux kilomètres furent franchis en quelques minutes. Le capitaine Servadac et Ben-Zouf, modérant leur vitesse, s’arrêtèrent de nouveau.

« Mon capitaine.

— Eh bien, Ben-Zouf ?

— Il y a positivement un monsieur quelconque sur Ceuta, et qui nous fait de grands gestes. Il a l’air de se détirer les bras comme un homme qui se réveille après avoir trop dormi.

— Mordioux ! s’écria le capitaine Servadac, est-ce que nous arriverions trop tard ?

Tous deux avancèrent encore, et bientôt Ben-Zouf de s’écrier :

« Ah ! mon capitaine, c’est un télégraphe ! »

C’était, en effet, un télégraphe, semblable à ceux des sémaphores, qui fonctionnait sur le rocher de Ceuta.

« Mordioux ! s’écria le capitaine, mais s’il y a là un télégraphe, c’est qu’on l’y a planté !

— À moins, dit Ben-Zouf, que sur Gallia il ne pousse des télégraphes en guise d’arbres !

— Et s’il gesticule, c’est que quelqu’un le met en mouvement !

— Pardieu ! »

Hector Servadac, très-désappointé, regarda dans le nord.