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comte Timascheff, le lieutenant Procope vinrent voir ce qui se passait.

On sépara Isac et le professeur.

« Mais qu’y a-t-il ? demanda Hector Servadac.

— Il y a, répondit Palmyrin Rosette, il y a que ce sacripant nous a donné un peson faux, un peson qui accuse un poids plus fort que le poids réel !

— Est-ce vrai, Isac ?

— Monsieur le gouverneur… oui… non !… répondit-il… oui !…

— Il y a que ce voleur vendait à faux poids, reprit le professeur avec une fureur croissante, et que, lorsque j’ai pesé ma comète avec son instrument, j’ai obtenu un poids supérieur à celui qu’elle a réellement.

— Est-ce vrai ?

— Vraiment… je ne sais !… marmottait Isac Hakhabut.

— Il y a enfin que j’ai pris cette fausse masse pour base de mes nouveaux calculs, que ceux-ci ont été en désaccord avec mes observations, et que j’ai dû croire qu’elle n’était plus à sa place !

— Mais qui… elle ? Gallia ?

— Eh non ! Nérina, pardieu ! notre lune !

— Mais Gallia ?…

— Eh ! Gallia est toujours où elle doit être ! répondit Palmyrin Rosette. Elle va directement à la terre, et nous avec !… et aussi ce maudit Isac !… que Dieu confonde ! »