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surprendre les Galliens dans la cheminée centrale, seul conduit réservé au passage des laves.

Malheureusement, parce que l’existence, relativement facile et confortable dans les hauteurs de Nina-Ruche, aurait été immédiatement reprise, à la satisfaction générale.

« Sept vilains mois que nous avons passés là, mon capitaine ! dit un jour Ben-Zouf. Avez-vous observé notre Nina pendant tout ce temps ?

— Oui, Ben-Zouf, répondit le capitaine Servadac. C’est un petit être tout à fait exceptionnel ! On aurait dit que toute la vie gallienne se concentrait dans son cœur !

— Bon, mon capitaine, et puis après ?…

— Après ?

— Oui, quand nous serons revenus à la terre, nous ne pouvons abandonner cette chère enfant !

— Mordioux ! Ben-Zouf, nous l’adopterons !

— Bravo, mon capitaine ! Vous serez son père, et, si vous le voulez, je serai sa mère !

— Alors, nous voilà mariés, Ben-Zouf.

— Ah ! mon capitaine, répondit le brave soldat, il y a longtemps que nous le sommes ! »

Dès les premiers jours du mois d’octobre, les froids furent presque supportables, même pendant la nuit, en absence de tout trouble atmosphérique. La distance de Gallia au soleil n’était pas triple alors de la distance qui sépare la terre de son centre attractif. La